4 raisons pour lesquelles le syndrome du bon élève est si pénalisant dans la vie pro
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Aujourd'hui on va parler du syndrome de bon élève et en quoi il est pénalisant dans la vie pro.
C'est parti !
Sommaire
👨🏫 4 raisons pour lesquelles le syndrome du bon élève est si pénalisant dans la vie pro.
1️⃣ Un référentiel inadapté au monde du travail
2️⃣ Le problème de la légitimité
3️⃣ Un perfectionnisme destructeur
4️⃣ Une idéalisation excessive de la méritocratie
Un conseil pour la route : prenez des raccourcis
Projet de formation sur le syndrome du bon élève
Actualités
Nouvel épisode du podcast
👨🏫 4 raisons pour lesquelles le syndrome du bon élève est si pénalisant dans la vie pro
On est tous le produit d’un système scolaire qui a fait de nous de bons petits soldats.
Et surtout, il nous a fait croire qu’en étant bon élève, on serait récompensé tout au long de notre carrière.
Voyons ensemble pourquoi le syndrome du bon élève nous pénalise autant:
1️⃣ Un référentiel inadapté au monde du travail
La première explication est assez simple.
Le syndrome du bon élève est un modèle comportemental valorisé dans un univers scolaire.
L’élève travaille dur pour avoir de bonnes notes et reçoit les félicitations de son maître.
Un cursus scolaire complété par des études supérieures représente une vingtaine d’années.
Donc l’élève se construit pendant une longue durée dans cet environnement, c’est le seul modèle qu’il connaît.
Le problème c'est qu'une fois ce cursus terminé, ce modèle comportemental va se poursuivre dans la vie professionnelle.
Et le monde professionnel est un environnement complètement différent de celui du milieu scolaire.
Les codes sont différents et de nouveaux paramètres entrent en jeu comme le pouvoir, le relationnel, la communication.
Et surtout, ce ne sont pas les personnes qui travaillent le mieux qui sont récompensées, mais celles qui sont les plus malines.
Ou celles qui ont une grande confiance en elles.
Le bon élève arrive donc avec le mauvais référentiel comportemental.
C’est comme demander à quelqu’un de faire de la plongée sous-marine avec une combinaison de ski.
Ce n’est pas adapté.
Et comme c’est l’unique modèle qu’il connaît, la transition est rude.
2️⃣ Le problème de la légitimité
L’autre aspect pénalisant de ce syndrome c’est celui de la légitimité.
Celle-ci se construit en fonction du regard des autres et elle est validée par la figure d’autorité.
Un bon élève reçoit les félicitations lorsqu'il a de bonnes notes, il s'attache ainsi aux compliments qu'il reçoit de ses professeurs, de ses parents ou de ses camarades de classe.
Ça pose deux problèmes majeurs dans le monde de l’entreprise:
1er problème:
Dans certaines organisations, le management ne dira jamais à ses employés qu’il est satisfait, même quand c’est le cas.
Les bons élèves redoubleront d’efforts pour obtenir cette reconnaissance, qui ne viendra jamais.
La désillusion est immense et amène un sentiment de découragement total.
2e problème:
C’est lorsque l’attente de reconnaissance du bon élève est utilisée par son manager pour le manipuler.
J’ai vu le cas de figure à de nombreuses reprises.
Des managers flattent leur équipe du travail bien fait pour qu’elles restent sages et continuent de travailler dur.
Et derrière ils ne les augmentent pas et ne les promeuvent pas.
Ils les utilisent pour leurs propres intérêts.
Les bons élèves se font ainsi tout bonnement avoir.
3️⃣ Un perfectionnisme destructeur
C’est à mes yeux l’un des effets les plus dangereux de ce syndrome.
La volonté de rendre un travail bien fait pousse le bon élève à un perfectionnisme destructeur.
Dans le monde du travail, il y a une logique redoutable : plus la personne tient le rythme et résiste à la pression, plus on lui donne de travail.
C’est comme dans la chanson de Stromae :”quand il y en a plus, bien il y en a encore”.
Et comme le bon élève veut se montrer à la hauteur, il accepte sans rien dire.
Il fait preuve d’une totale incapacité à mettre des limites à son job, et ne sait pas dire non.
Son travail devient de plus en plus envahissant, faisant passer sa vie perso au second plan.
Cette attitude amène à des situations d’épuisement professionnel parfois dramatiques.
Les bons élèves sont les profils les plus exposés au burnout.
4️⃣ Une idéalisation excessive de la méritocratie
Le dernier problème majeur que ça pose est un décalage de valeurs très profond.
Le bon élève croît en la méritocratie, c’est l’une des valeurs les plus fondamentales à ses yeux.
Si tu travailles dur, tu seras récompensé.
Cette croyance en la méritocratie s’explique aussi par le biais du monde juste.
Le biais du monde juste c’est de croire qu’il y a une loi morale dans laquelle les gens obtiennent ce qu'ils méritent.
C'est pour cela que dans les films hollywoodiens ce sont toujours les gentils qui gagnent à la fin.
À ce sujet, je vous recommande la vidéo de Stan Leloup qui en parle très justement.
Dans la vie professionnelle, malheureusement ça ne marche pas comme ça.
Et ça, c’est un vrai drame pour le bon élève.
Lorsqu’il voit des personnes incompétentes être promues ou obtenir une augmentation, il est choqué.
“Mais elle ne le mérite pas”, se dit-il.
Tant qu'il n'aura pas intégré que le monde du travail fonctionne selon d'autres règles, son incompréhension se répète encore et encore.
Un conseil pour la route : prenez des raccourcis
Une fois que l’on a compris ça, on a compris beaucoup de choses.
Car rester bon élève est une mauvaise stratégie.
Ne suivez pas les codes et les règles scolairement, cela vous mènera à une impasse.
Feintez, prenez des raccourcis, tentez, et ça finira par payer.
Actualités
Nouvel épisode du podcast 🔥
J'ai eu la chance d'interviewer Charlotte Lischer, la cofondatrice de Social Declik.
Social Declik est une structure qui accompagne les freelances à mettre du sens dans leur travail et trouver des missions à impact positif.
Le freelancing attire de plus en plus de monde et le sens du travail n’a jamais été aussi important aujourd'hui.
C’était top d’avoir son témoignage, car il est vrai que se lancer dans une telle aventure peut poser de nombreuses questions.
Mais nombreux sont celles et ceux qui ont réussi à surmonter ces obstacles, et Charlotte nous donnera de précieux conseils pour y arriver.
J’ai adoré cette discussion et j’espère qu’elle vous plaira tout autant.
Voici le lien de l'épisode.
À bientôt pour la prochaine édition de la newsletter,