Le pouvoir sous-estimé du small talk
Et comment bien le faire
Bonjour à toutes et à tous !
Bienvenues pour la 6e édition de la newsletter consacrée au relationnel 1:1.
Vous l’avez peut-être remarqué, je n’ai pas envoyé de newsletter la semaine dernière.
J’avais besoin d’un petit break pour me poser et préparer les sujets à venir 😉.
Je reviens gonflé à bloc pour parler aujourd’hui de small talk.
Sommaire
Le pouvoir sous-estimé du small talk.
Qu'est-ce que l'on entend par small talk ?
C’est bien plus utile que l’on ne le pense
Étude de cas avec mon voisin Monsieur Pasympas
L'utiliser au quotidien
Comment faire du (bon) small talk ?
Si je voulais en parler dans cette newsletter, c’est parce que beaucoup de gens n’y prêtent pas attention.
Alors que justement ces petites discussions peuvent être précieuses.
Et on va voir en détail pourquoi.
Qu’est-ce qu’on entend par small talk ?
Ce sont de petites discussions anodines du quotidien avec des personnes que l’on ne connait pas ou peu.
Cela peut autant arriver au travail que dans la vie perso.
Quelques exemples:
Engager la conversation dans la file d’attente à la boulangerie avec la personne derrière vous.
Discuter avec la personne assise à côté de vous à une conférence.
Aborder le PDG dans l’ascenseur quand vous vous retrouvez seul à seul avec lui.
Il y a une multitude de cas de figure, toute situation du quotidien est une opportunité.
Maintenant que l’on sait ce que c’est, on peut se demander à quoi ça sert, car au premier abord ça a l'air superficiel (et donc inutile).
Et bien justement, c’est une erreur de penser ça.
C’est bien plus utile que l’on ne le pense
Et je vais aller encore plus loin: c'est une erreur de ne pas faire de small talk.
J’ai d’ailleurs une anecdote personnelle à vous raconter à ce sujet.
Étude de cas avec mon voisin Monsieur Pasympas:
Je viens d’emménager dans un nouvel immeuble il y a quelques mois.
À mon arrivée, je croise l’un des copropriétaires dans la cage d’escalier.
Plein d’enthousiasme, je me présente et lui exprime ma joie de rejoindre la copropriété.
Là, je perçois de la méfiance, voire du mépris de la part mon interlocuteur qui ne prête guère attention et s’en va.
Quelques jours plus tard, ma compagne le croise et le salue à son tour, mais lui ne répond pas (comme dans le gif ci-dessous).
Quelques semaines plus tard, je suis convoqué à l’assemblée des co-propriétaires, et je retombe sur lui.
Pendant la discussion, il nous annonce la fleur au fusil qu’il aimerait avoir notre accord pour transformer son local commercial en logement.
Et là je me dis :
”Et d’une, ce type n’est pas sympas et en plus il ne nous explique pas ses intentions avec ce logement”.
Résultat: je m’oppose à sa proposition ce qui l'empêche ne peut donc pas transformer son local commercial en logement.
S'il avait été fin d’un point de vue relationnel, j’aurais eu une autre attitude.
Ce n’est pas un effort surhumain que de faire un peu small talk au quotidien,
C’est faire preuve d’un minimum de savoir-vivre.
L'utiliser au quotidien
Au-delà de l’aspect conventionnel d’en faire par politesse, il y a aussi une réelle utilité à le pratiquer au quotidien.
Il faut le voir comme une opportunité de créer des connexions autour de soi, comme si on plantait des graines dont on ne sait pas ce qu'elles produiront.
Certaines en resteront à de petites discussions agréables sans lendemain.
D’autres créeront de belles amitiés, voire plus.
Dans un cas comme dans l’autre, elles vous apporteront forcément quelque chose.
Au travail, c'est très utile.
Une collègue a obtenu une mobilité grâce à une petite discussion entre deux couloirs avec un directeur commercial.
Après, pour bien le pratiquer, il y a quelques subtilités à connaître.
C’est justement ce que nous allons voir maintenant.
Comment faire du (bon) small talk ?
Entrons dans le vif du sujet, voici 5 points essentiels à connaître pour faire un bon small talk.
1/ Avoir une curiosité sincère et rester soi-même
Le 1er point avec le small talk c’est qu’il faut le faire sincèrement.
Si vous n'êtes pas dans un grand jour et que vous n’avez pas envie d’engager la conversation, ne le faites pas.
Il n’y a rien de pire qu’une personne qui feint l’enthousiasme et l'altruisme alors qu’elle n’en a rien à faire de vous.
2/ Privilégier le 1:1
C’est toujours plus facile d’engager la conversation avec une personne seule, qu’avec un groupe.
On peut aussi le faire avec 2 personnes mais c’est plus difficile, car les gens préfèrent rester dans leur zone de confort dans ce genre de situation.
En revanche, si vous êtes avec un ami et que la personne est seule, là c’est jouable.
À plus de trois personnes, ça devient compliqué.
3/ Poser des questions ouvertes
Les gens adorent parler d’eux, il faut donc les encourager à le faire.
Les questions ouvertes aident pour ça.
En commençant vos questions par “comment” ou “pourquoi”, vous obtiendrez des réponses bien plus intéressantes que juste oui ou non.
D'ailleurs si le sujet des conversations vous intéresse, je vous recommande l’excellent TED de Celeste Headlee.
4/ Écoute active
C’est l’aspect le plus important: il faut dédier 100% de votre attention à ce que dit la personne.
Si vous êtes distrait par votre téléphone ou par vos pensées, n’allez pas dans la discussion.
Et pendant la discussion, il ne faut pas hésiter à dire que l’on ne connaît pas un sujet ou que l’on n’a pas compris, plutôt que d’acquiescer pour faire croire que l'on pige tout.
5/ Aucun jugement et pas de conseil non sollicité
Il faut toujours commencer une conversation avec l’objectif d’apprendre quelque chose de la personne.
Laissez-la parler et évitez de la juger ou de lui donner des conseils qu'elle ne vous a pas demandés.
6/ Passez un bon moment.
C’est le plus important.
Ces discussions sont l’occasion de passer un moment agréable et de détendre l’atmosphère.
Maintenant que le Small talk n’a plus de secret pour vous, à vous de jouer.
La théorie c’est bien, la pratique c’est mieux et si vous n’essayez pas, vous ne progresserez pas.
Et d’ailleurs, n'hésitez pas à m’envoyer vos anecdotes personnelles en répondant directement à cet email, vos retours d’expériences m’intéressent !
Jérémy
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