Hello à toutes et à tous,
Bienvenue pour cette nouvelle édition de la newsletter.
Aujourd’hui, je vais vous parler du manageur pervers.
La probabilité d’être confronté à ce type de personnalité dans une carrière est forte , c’est donc important de savoir comment gérer la situation.
Voyons ça en détail.
Petit rappel: les inscriptions pour rejoindre mon bootcamp sont ouvertes et ferment le lundi 24 avril prochain.
Au programme aujourd’hui
1/ L’intention de nuire
2/ Les 5 signes d’un manageur pervers
3/ Un seul but: déstabiliser émotionnellement
4/ Comment gérer un manageur pervers
5/ Points clés
L’intention de nuire
Quand on parle de manager toxique, ça veut tout et rien dire car il y a plusieurs types de manageurs toxiques.
S’il fallait en faire deux catégories, ce serait celles-ci:
Le manageur maladroit.
Le manageur pervers.
Ce qui les distingue, c’est l’intention de nuire.
Le manageur maladroit est focalisé sur lui-même.
Il ne sait pas gérer l’humain donc il fait souvent des erreurs dans son attitude et sa communication.
Mais il n’a pas forcément pour intention de nuire aux autres.
Le manageur pervers a l’intention de rabaisser voire détruire psychologiquement les personnes sous sa responsabilité.
Il en tire même une certaine satisfaction.
En cela c’est une personnalité dangereuse qu’il faut savoir reconnaître.
Les signes d’un manageur pervers
Comme je l’ai raconté dans ce post, j’ai été confronté à une manageuse perverse il y a plus de 10 ans.
J’en garde un souvenir terrible.
Cette manageuse procédait ainsi:
1) Des remarques désagréables en permanence
À chaque question que je posais, elle me répondait d’un ton sec:
“Ben à ton avis?”
Ou alors elle commençait ses réponses par “comme je te l’ai déjà expliqué …”.
Elle employait à longueur de journée le passif agressif pour me faire sentir nul.
Résultat: je n’osais plus poser de questions.
Quoi que je dise, il fallait qu’elle m’envoie un pic dans les gencives à chaque fois.
2) Une habitude à b*tcher en permanence
Cette manageuse passait son temps à critiquer les personnes autour d’elle.
Collègues, N+1, beaux-parents, personne n’était épargné.
Vous pouviez être sûr d’en avoir aussi pris pour votre grade à un moment donné.
On sentait que c’était une habitude ancrée en elle.
3) Montrer un peu de gentillesse de temps en temps
L’autre point marquant de son attitude, c’est qu’elle savait se montrer gentille de temps en temps.
Parfois, elle pouvait être souriante et mielleuse comme si de rien n’était.
Et comme si elle s’était transformée en une autre personne.
4) Un asymétrie de comportement avec les autres
Le comportement pervers d’un manageur se manifeste dans une relation où il y a un lien de subordination.
Une personne odieuse avec ses équipes aura un tout autre comportement avec des personnes extérieures avec qui il n’y a pas de lien hiérarchique.
Ce qui d’ailleurs peut surprendre.
Quand je voyais ma manageuse bien s’entendre avec d’autres collègues, je me disais :
”j’ai l’impression qu’il n’y a qu’avec moi que ça se passe mal”.
5) Un plaisir à rabaisser les autres
Dernier point et pas des moindres, on sentait un plaisir rabaisser les autres.
Cela se voyait dans son regard, ou dans la façon dont elle se vantait d’avoir envoyé ch*er tel personne.
Son attitude corporelle montrait à quel point elle aimait infliger à l’autre ces souffrances.
Et toute opportunité était bonne de le faire.
Un seul but : déstabiliser émotionnellement
Tout le comportement d’un manager pervers répond à une logique assez simple.
Il faut arriver à déstabiliser émotionnellement la personne.
C’est pour cette raison qu’ils alternent le chaud et le froid comme le faisait ma manageuse quand elle me faisait des remarques désagréables, puis se montrait gentille par la suite.
En changeant d’attitude à des niveaux extrêmes sans raison valable, la personne en face ne sait plus comment se comporter et finit par douter d’elle-même.
Et cette déstabilisation émotionnelle accentue la posture de soumission.
Dans mon cas, je ne savais plus quoi dire devant elle.
Ma peur de mal faire était telle que je n’arrivais plus à réfléchir.
Comment gérer la situation ?
Si vous êtes confronté à ce type de manageur, il faut savoir que plus vous laisser faire, plus ce sera difficile d’inverser la tendance.
Et la situation risque d’empirer et de mettre en danger votre santé mentale.
Il existe des solutions pour gérer ce type de personnalité.
Dès que vous voyez des signaux faibles, il faut agir tout de suite:
Faire une mise au point avec fermeté
La première solution est de mettre les choses au point.
Il faut avoir une discussion en tête à tête et condamner son comportement en prenant des exemples précis.
J’ai eu la chance de le faire avec une autre manageur, ça a été super efficace. La personne était odieuse avec moi avant, après la discussion c’était devenu un agneau.
Le manageur pervers doit se dire: je ne pourrai pas jouer à ce jeu-là avec lui/elle, car il/elle ne se laissera pas faire.
Un de mes anciens big boss m’a dit un jour:
“Jérémy, si j’ai un conseil à vous donner pour votre carrière: si quelqu’un vous veut du mal au travail, foutez-lui votre poing dans la gueule”.
Ses mots étaient très forts, mais ça voulait tout dire.
Alerter le N+2 et les RH
Si la perspective de faire cette mise au point vous effraie, vous pouvez opter pour la 2e solution.
Que ce soit le N+2 ou les RH, il faut les alerter de ce qui se passe pour casser la dynamique en vases clos qu’il y a entre vous et votre manager.
Ces sujets sont de plus en plus pris au sérieux.
Fuir
Si rien ne marche, la dernière option est de fuir.
Il ne faut pas rester avec une personnalité dont le but est de vous détruire psychologiquement.
Cette personne-là vous veut du mal, et n’en a rien à faire de votre détresse.
Mieux vaut partir et tourner la page que de rester à endurer ça.
Points clés
Ce qui distingue un manageur pervers des autres manageurs toxiques c’est son intention de nuire à quelqu’un.
Les signes d’un manageur pervers sont assez clairs: faire des remarques désagréables, se montrer doux à certains moments, critiquer à outrance autour de soi, changer de comportement envers des personnes externes à l’équipe et prendre du plaisir à rabaisser.
Tout ses traits de comportement répondent à un objectif: déstabiliser émotionnellement la personne en face.
Pour gérer un manageur pervers il faut: faire une mise au point ferme pour dénoncer son comportement, ne pas hésiter à alerter autour de soi et le cas échéant fuir pour préserver sa santé mentale.
Un grand MERCI d’avoir lu ma newsletter !
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