Pourquoi j’ai lancé partir sans démissionner ?
Hello à tous,
Aujourd’hui, c’est une newsletter un peu particulière, car je voulais vous expliquer les origines du projet et la vision derrière.
C’est aussi l’occasion de vous parler de la refonte de mon site internet.
Et si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez:
Découvrir ma formation en ligne
Écouter les épisodes du podcast Nouvelle étape
Sommaire
🔮 Pourquoi j’ai lancé Partir Sans Démissionner ?
Comment est né le projet ?
Quelle est la vision derrière ?
La refonte du site internet
🔮 Pourquoi j’ai lancé Partir Sans Démissionner ?
Cela fait maintenant 10 mois que j’ai lancé Partir Sans Démissionner.
En cette rentrée de septembre, j’avais envie de faire un petit récap des origines de cette aventure.
L’idée est de vous raconter comment est né ce projet et quelle vision il y a derrière.
Comment est né le projet ?
Obtenir une rupture conventionnelle : le Graal
J’ai travaillé 10 ans dans le luxe.
Ce qui m’a le plus marqué pendant ces années, c'est le nombre de dérives managériales que j'ai vu et leurs conséquences sur les équipes.
Dans ce contexte toxique, de nombreuses personnes autour de moi étaient en grande souffrance.
Elles ne rêvaient que d’une chose : obtenir une rupture conventionnelle.
C’était même devenu le Graal, bien plus convoité que d’avoir une augmentation ou une promotion.
Lorsque je me suis moi-même retrouvé dans cette situation, j’avoue que j’aurais aimé me faire aider à ce moment là.
J'ai réussi à obtenir une rupture conventionnelle par moi-même mais ça a été laborieux.
Une vraie tendance qui émerge
En voyant mes amis en banque ou en conseil vivre les mêmes doutes, je me suis aussi rendu compte que cette tendance ne concernait pas que le secteur du luxe.
La volonté de quitter son job était en train de se généraliser, comme le montrent les chiffres.
D'après cette étude de la Dares, le nombre de ruptures conventionnelles chez les cadres est en croissance trois années de suite entre 2018 et 2020, et ce malgré la crise du covid.
Cette tendance s'explique selon moi par 2 éléments clefs:
La confiance est rompue avec l’employeur
Les gens ont perdu le contrôle de leur vie pro
Une confiance rompue avec l'employeur
À une époque, il existait une sorte de pacte social où l’employeur garantissait la sécurité de l’emploi et une carrière.
Et de l'autre, le salarié investissait toute sa carrière pour le même employeur.
C'était un cadre vertueux avec une réciprocité qui fonctionnait.
Mais les différentes crises économiques ont mis à mal ce pacte, car elles ont engendré des plans de licenciement massifs.
Le retour de flamme pouvait être violent pour des personnes qui avaient tout misé sur un employeur, et qui se retrouvaient sur le carreau.
Peut-on encore prendre le risque de faire confiance à son employeur ?
Difficile de répondre à cette question aujourd’hui.
En tous cas beaucoup de personnes ont pris conscience qu'elles ne pouvaient compter que sur elles-mêmes.
Et cela passe par un départ pour vivre d'autres aventures.
Une perte de contrôle de sa vie pro
L'autre élément c'est la perte totale du contrôle de sa carrière.
Rejoindre une organisation, c'est accepter de donner à son employeur le contrôle de son avenir dans l'entreprise.
C'est lui qui décidera de notre évolution.
Avant, ce modèle-là marchait parce qu'il y avait de la confiance.
Mais désormais, cela devient trop risqué, car justement la confiance a disparu.
C'est pour cette raison que ces personnes quittent leur CDI, estimant n'avoir plus rien à perdre en partant.
Le sujet du manque de sens en est aussi une explication, encore plus avec les enjeux sociaux et environnementaux que l'on connaît.
Car travailler dans des organisations complexes où on est qu'un petit rouage dans une grande mécanique, accentue la sensation de perte de contrôle et donc de perte de sens.
Quelle est la vision derrière ?
Pour aller plus loin que la simple volonté de négocier un départ, il y a une vision plus macro derrière ce projet.
J’observe un triple dysfonctionnement structurel aujourd’hui en France:
1er dysfonctionnement:
Le système éducatif ne forme pas à la vie en entreprise ni à se débrouiller pour construire sa carrière.
L’accent est mis sur les hard skills (marketing, finance, RH, droit, …) mais pas sur l'essentiel : le savoir-être, et comment évoluer dans le monde professionnel.
2e dysfonctionnement:
Le monde du travail est un univers redoutable, capable de nombreuses dérives (2 managers sur 10 seraient actuellement en situation d’épuisement pro).
Et comme les personnes ne sont pas formées à cet univers, ça donne des armées de bons soldats incapables de défendre leurs intérêts.
C’est une double peine.
3e dysfonctionnement:
En aval de tout ça, on a un système de santé qui récupère les pots cassés (burn-out, dépression, bore-out, brown-out, …).
Ce n’est pas leur rôle de devoir corriger tous ces dysfonctionnements.
Le besoin d'apprendre à construire sa vie pro
Il y a donc clairement un manque énorme dans la formation et le système éducatif aujourd’hui.
Personne ne nous apprend à construire notre carrière, faire des choix, et évoluer dans la vie professionnelle.
No offense aux profs d’écoles de commerce, mais beaucoup n’ont pas vécu le monde de l’entreprise.
Ils ont certes lu de nombreux livres et fait de la recherche, mais ils n’ont pas le savoir clé: l’expérience du terrain.
L’entreprise est un univers particulier avec des codes et des règles de fonctionnement spécifiques.
Tout comme on ne nous apprend pas à rebondir après une fin de cycle.
Quelle école de commerce aujourd’hui aborde le scénario de “et si vous vous faites virer, comment rebondir ?”.
Ou le scénario de “Et si vous voulez changer, comment faire ?”.
Les écoles de commerce, de plus en plus chères, préparent à des jobs qui ont des durées de vie de plus en plus courtes.
Est-ce normal ?
D’ailleurs, je prépare un dossier “écoles de commerce” pour très bientôt 😉.
Il faut absolument combler ces vides, et c’est la mission à long terme que je souhaite mener.
Que ce soit dans le salariat, en indépendant ou en entrepreneur, il faut accompagner les gens dans l’apprentissage à construire sa vie pro, étape après étape.
Et à rebondir aussi.
Partir Sans Démissionner est une brique de cette vision, mais elle n’est pas suffisante.
C’est la raison pour laquelle j’ai lancé la newsletter et le podcast.
Et il y en aura d'autres.
D’où la refonte du site internet
Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais j’ai fait une refonte du site internet ces dernières semaines.
Celle-ci s’inscrit dans la logique d’aider non seulement dans la négo de départ, mais aussi dans la préparation de l’après.
Ce nouveau site s’organise en 4 piliers:
📩 La newsletter: lien
C’est là où je donne des conseils concrets pour préparer votre départ et l'après. C'est aussi l'occasion de vous aider à prendre du recul.
🎙 Le podcast: lien
J’interroge des personnes aux profils variés qui ont dû se remettre en question dans leur vie pro. Elles nous partagent leur vécu, leurs erreurs, leurs conseils. Ça permet de donner des pistes d’exploration tout en ayant en tête les challenges de ces changements.
🖥 La formation “Négocier son départ de A à Z”: lien
J'ai conçu une formation complète pour négocier son départ. C'est un condensé de tout ce qu'il faut savoir pour mettre toutes les chances de votre côté. Elle s'adresse surtout aux personnes qui abordent la phase de préparation et prennent le temps de bien construire leur plan d'action.
👥 Coaching personnalisé: lien
Je propose aussi des sessions individuelles pour faire un point sur votre situation. C'est un format qui s'adresse plus aux personnes en situation d'urgence, qui doivent négocier très prochainement leur départ.
Il me semblait donc important de ne pas être focalisé uniquement sur la négociation de départ.
On m'a souvent remonté le besoin de se faire aider à la fois dans la réflexion de départ et aussi dans la préparation de l’après.
Et je pense que le projet va continuer à évoluer dans le temps.
Je suis convaincu que le rôle du projet sera de former à ces nouveaux défis, et pas seulement d’apprendre à négocier un départ.
Car il est de plus en plus courant de devoir se réinventer dans une carrière mais il n’existe pas d’école pour apprendre ça.
J’en changerai peut-être de nom … (À suivre)