Vous voulez changer de vie ? Le stoïcisme est le courant de pensée qui vous aidera à prendre du recul
Hello à tous,
Chacun réagit plus ou moins bien aux événements de la vie, comme lorsqu’il s’agit d’envisager un départ pour changer de voie.
Il existe des courants de pensée qui aident à faire preuve de résilience dans ces moments-là.
Il y a en un en particulier qui remplit bien ce rôle, c’est le stoïcisme.
Dans cette newsletter, je vous donne les points clefs dans lesquels ce courant m’a beaucoup aidé à aller de l’avant.
Sommaire
🧐 Le stoïcisme, le courant de pensée qui vous aidera à prendre du recul
Un changement de perception de soi
Un rapport aux autres qui évolue
Un changement du rapport à l'argent
Imagination vs. Réalité
🌪 Actualités:
J'ai été interviewé dans un article du Monde.
Le 2e épisode du Podcast est disponible !
🧐 Le stoïcisme, le courant de pensée qui vous aidera à prendre du recul
Je vous rassure tout de suite, cet article ne va pas être un cours de terminal.
De toute façon, j’ai eu 3/20 au bac donc je ne suis clairement pas une référence en la matière.
On va plutôt parler du courant de pensée qui “aide à mieux vivre en nous rendant plus résilient et plus heureux”, rien que ça.
Bon c’est bien beau sur le papier, mais voyons en quoi cette approche est utile.
Un changement de perception de soi
Le premier point, c’est le décalage entre sa situation et ses émotions.
Le stoïcisme aide à prendre du recul sur notre manière de réagir aux événements, en insistant sur ce que l’on peut maîtriser, et relativiser ce qui n’est pas sous notre contrôle.
Ça peut paraître “bateau” dit comme ça, mais c’est très pratique:
Quand le wifi ne marche pas et que ça te rend fou, tu te dis que tu ne peux rien y faire.
Quand ton avion est retardé de plusieurs heures, tu prends sur toi.
Quand tu appréhendes une discussion avec ton boss, tu te dis que tu ne maîtrises pas ce qui se passe dans sa tête.
Si à chaque fois tu te prends la tête quand il se passe un truc dont tu n’as pas le contrôle, ta vie sera un enfer.
Je vous dis ça car je suis assez caractériel, et le moindre détail me rendait fou.
En allant plus loin dans cette analyse, ça permet de prendre du recul par rapport à soi-même.
On peut ainsi aborder le sujet de l’égo car c’est une perception de la réalité qui influence notre comportement.
Sur le sujet, je vous recommande le livre l’égo est l’ennemi de Ryan Holiday, un auteur très inspiré du stoïcisme:
De manière très factuelle, l’auteur nous aide à prendre conscience à quel point notre égo déforme notre vision de la réalité.
Et l’orgueil qui le suit nous convainc que nous sommes meilleurs que ce que nous sommes en réalité.
Plus les années passent, et plus l’égo prend de l’importance, ce qui réduit davantage notre marge de manœuvre.
Le tout sans même qu'on s’en rende compte.
D’ailleurs à ce sujet, Paul Graham explique dans ce tweet qu’il est de plus en plus difficile de faire de nouvelles choses “indignes” avec l’âge:
Or, changer de carrière, baisser ses revenus, aller démarcher des fournisseurs, trouver des clients, reprendre des études, faire un stage de vente, …
→ Ça peut être vu comme des tâches indignes.
Si votre égo occupe une place trop importante, vous serez incapable de changer.
Ça biaise votre vision de la réalité.
Ce livre a été une véritable thérapie pour moi, car il m’a permis de prendre conscience que mon égo m’avait fait commettre beaucoup d’erreurs de jugement.
Ce qui m'empêchait d’aller de l’avant.
Un rapport aux autres qui évolue:
Le deuxième avantage majeur de ce courant de pensée c’est qu’il permet de prendre une certaine distance vis-à-vis de la société.
Avec l’omniprésence des réseaux sociaux, l’influence quotidienne que l’on subit peut rendre notre vision de la vie très toxique.
Le narcissisme exacerbé des personnalités, des influenceurs, et même de certains proches nous affecte.
Ça peut nous rendre jaloux de voir ces personnes gagner autant d’argent, avoir une vie aussi incroyable.
Un comme Kylie Jenner dans son jet privé :
On est entouré d'éléments de comparaison sociale qui nous pousse à vouloir toujours plus et fait de nous d'éternels insatisfaits.
Notre besoin d’appartenance au groupe est très ancré en nous.
C’est d’ailleurs dans notre nature humaine de se fier au groupe lorsque l’on ne sait pas prendre une décision.
C’est ce que l’on appelle la preuve sociale.
Le stoïcisme prend le contre-pied parfait vis-à-vis de cette influence, puisqu'il prône de prendre ses distances par rapport aux influences du groupe.
En témoignent ces propos de Sénèque:
“Les affaires humaines ne sont pas de telle nature, hélas, que les meilleurs choix plaisent au plus grand nombre; et la preuve du pire, c'est la foule."
Dans un registre plus moderne, Coluche avait très bien compris les côtés néfastes de la preuve sociale:
“Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison”.
Et je suis un très bon exemple d’une personne qui a suivi la preuve sociale sans se poser de questions :
J’ai fait une prépa et un école de commerce parce que c’était bien vu.
J’ai choisi l’option Audit parce que c'était la plus prestigieuse de mon école.
J’ai fait du contrôle de gestion parce que ça permettait de trouver un CDI et que c’était valorisé socialement d'avoir un CDI.
Tout ça pour au final, tout remettre en question quelques années plus tard.
Mauvaise stratégie.
C’est fondamental de prendre du recul sur notre environnement, et il ne faut pas hésiter à désobéir aux normes sociales si elles nous font aller dans la mauvaise direction.
Car ce n’est pas parce que la société prône un certain style de vie que cela est fait pour vous.
Ce qui est important c’est de construire pour soi, peu importe les normes sociales.
Un changement du rapport à l’argent:
L’autre point fondamental qui complète ce que l’on vient de dire, c’est le rapport à l’argent.
On a tous un rapport qui nous est propre.
Le stoïcisme alerte sur le fait d’en faire une obsession.
Il prône au contraire un rythme de vie raisonnable où l’argent est un moyen et non une fin.
Là je citerais Sénèque, encore lui 😉:
“Celui qui s’adapte bien à la pauvreté est riche”
“Pour se faire riche, le mépris des richesses est la plus courte voie.”
En France, c’est un sujet très tabou de parler d’argent, encore plus au travail.
Il y a toujours le spectre de vouloir gagner plus.
C’est aussi un élément de comparaison par rapport aux autres:
“Un tel gagne plus de 100K€/an et moi je plafonne à 60K€, c’est déprimant”.
Chez certaines personnes, c’est même devenu un marqueur identitaire.
Le problème avec l’argent, c‘est qu'il n'y en a jamais assez.
Abigail Disney, l’une des héritières Disney, a mentionné un point très intéressant dans cette interview au sujet des personnes qui héritent de sommes importantes :
Si même des héritiers millionnaires estiment ne pas avoir assez d’argent, rien ne va plus.
Cela montre à quel point le besoin d'argent peut être sans limite.
L'argent est l’un des plus gros freins au changement que j’observe depuis que j’ai lancé le projet.
De nombreuses personnes sont bloquées dans leurs projets de changement de vie de peur de manquer d’argent.
Une personne que j’ai accompagnée m’a avoué qu’un an avant son départ, elle ne s’imaginait pas vivre avec les indemnités Pôle Emploi qu’elle toucherait.
Alors qu’aujourd’hui elle arrive très bien à vivre avec.
Elle en est même plus heureuse :-)
Imagination vs. Réalité:
Cette dernière anecdote va me permettre de conclure sur le dernier point pour lequel le stoïcisme m’a beaucoup aidé.
Il s’agit de la différence de perception entre l’imagination et la réalité.
L’imagination que l’on se fait des choses est souvent différente, voire exagérée par rapport à la réalité.
La peur accentue d’ailleurs cette différence de perception.
Je vous invite à regarder cette conférence Ted de Tim Ferris sur la définition de ses peurs, très inspirée du stoïcisme:
Tim Ferris considère le stoïcisme comme un “personal operating system”, rien que ça.
Lorsque j’allais négocier mon départ, j’étais terrorisé à l’idée d’aborder ces sujets avec mon employeur.
La peur du conflit avait pris une place énorme dans la projection que je me faisais de ces échanges.
Et un moment je me suis dit : “de toute façon tu ne maîtrises pas tout, donc vas-y et tu verras bien ce qui se passe”.
Et bizarrement, c’était bien moins pire de ce que je ne le l’imaginais 😀
En tous cas, je vous invite à lire des livres qui soutiennent ce courant de pensée.
Voici quelques ressources pour aller plus loin:
Un TED synthèse de ce qu’est le stoïcisme
Le bog “the Daily stoic"
La reading list de Ryan Holiday
J’ai parlé de Sénèque et Ryan Holiday, mais il y a d’autres auteurs de ce courant.
Vous trouverez forcément celle ou celui qui vous inspire le plus.
🌪 Actualités:
J’ai eu la chance d’être interviewé par le journal le Monde
Si la grande démission n’est pas encore présente en France, la volonté de quitter son CDI pour changer de vie est de plus en plus présente chez beaucoup de Français.
J’ai ainsi donné des éléments de réponse pour comprendre pourquoi les gens partent, et ce qu’ils vont faire par la suite.
Voici le lien de l’article.
Le nouvel épisode du podcast est disponible
Entreprendre dans la restauration est-ce que c’est une bonne idée?
C’est l’une des questions auxquelles nous avons essayé de répondre avec Laurine Blandin lors de ce 2e épisode du podcast.
Elle accompagne aujourd'hui les restaurateurs à développer leur activité via sa société de conseil.
Ç’a été une discussion passionnante pour découvrir les facettes du métier avec les bons et les mauvais côtés.
Voici le lien de l'épisode.
Profitez bien pour celles et ceux qui partent en vacances 😎
Jérémy